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Journal

On tisse encore les idées autour du code et du texte:

Les opérations des médiums computationnels sont générés par des interactions entre le matériel (hardware) et le logiciel (software). Ceux-ci fonctionnent selon des protocoles structurés dans leur organisation en tant que code. C’est l’intérêt d’exposer les manières dont les contraintes rendent certaines choses possibles et en excluent d’autres qui anime l’étude du code. Mais le code est-il du texte? Si oui, quel type de texte?

Digital_Humanities, p. 53

La méthode des humanités numériques implique une lecture attentive afin de mettre au jour un savoir qui ne pouvait pas être lu explicitement dans un texte, peut importe la nature de ce texte: lire entre les lignes, si l’on veut, pour démasquer une vision du monde encastrée dans les formats et les protocoles, déceler les traces d’un discours politique imperceptible, ou encore exposer les effets socioéconomiques délétères résultant d’un processus computationnel complexe.

Les couches logicielles qui séparent les opérations d’une machine des instructions données par un opérateur proposent une étude archéologique fascinante, avec des conventions culturelles dont le poids est comparable à l’avantage technologique qu’elles confèrent.

Digital_Humanities, p. 53

Des théoriciens comme Mark C. Marino soulignent l’urgence de comprendre et d’étudier le code qui structure les environnements, les interactions qui y sont permises (puisque le code, c’est la loi).

Humanités et logiciels, deux mondes en apparence éloignés, mais réunis.