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Journal

Que sont les humanités numériques? En quoi peuvent-elles constituer aujourd’hui une discipline à part entière, distincte (mais non séparée) des humanités tout court? Sur quels principes reposent-elles? Quelles sont leurs méthodes? Comment caractérise-t-on un·e «humaniste numérique»? Quelle est la place de la réflexion des humanités numériques sur le monde aujourd’hui? Quel type de savoir nous permettent-elles d’espérer?

Les questions seront explorées à partir d’un ouvrage éponyme, Digital_Humanities (2012), collectif cuisiné par Anne Burdick, Peter Lunenfeld, Todd Presner et Jeffrey Schnapp. Dix ans plus tard, les idées présentées demeurent tout aussi rafraîchissantes.

Nous vivons dans l’un de ces rares moments d’opportunité pour les humanités, pas dissemblable des autres ères de transformation historico-culturelle comme le passage du rouleau au codex, l’invention des caractères mobiles, la rencontre avec le Nouveau Monde et la révolution industrielle. La nôtre est une ère où les humanités ont le potentiel de jouer un rôle créatif plus étendu que jamais dans la vie publique.

Digital_Humanities, p. vii

Tantôt sous des airs de manifeste, tantôt en train d’interroger des façons de faire par les savants (remettre en question les pratiques de légitimation, repenser la collaboration), l’ouvrage se présente comme le point de départ fertile d’un attitude multidisciplinaire, aux publics et méthodes à la fois étendus et remaniés:

C’est une approche globale, trans-historique et transmedia envers le savoir et la fabrique de sens.

Digital_Humanities, p. vii

Comprendre le monde: l’impulsion initiale de tout projet animé par la curiosité.