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En somme, il ne reste rien qui puisse nous donner de l’estime pour le pouvoir et les richesses, du mépris pour la médiocrité de rang et la pauvreté, sinon le principe de sympathie, par lequel nous pénétrons les sentiments des riches et des pauvres et prenons part à leur plaisir et à leur gêne. Les richesses satisfont leur possesseur; cette satisfaction se transmet au spectateur par l’imagination qui produit une idée ressemblant à l’impression originelle en force et en vivacité.

David Hume, Traité de la nature humaine, livre II, partie II, section V

Hume rappelle l’importance de s’entourer de choses agréables, qui procurent du plaisir, en qualité davantage qu’en quantité. Par l’imagination, on passe aisément à l’estime d’une personne qui possède des commodités agréables.

En accord avec le système de Hume, c’est la passion d’amour qui est en jeu ici, par le biais de la sympathie:

Cette idée ou cette impression agréable est en connexion avec l’amour, qui est une passion agréable.

Pour conclure, c’est encore grâce à la double relation d’impressions et d’idées, une correspondance nécessaire pour susciter les passions.

Conformément à mon hypothèse, la passion provient de cette relation d’impressions et d’idées.

La personne riche se satisfait elle-même de ce qu’elle possède et suscite par le fait même l’attirance des autres, même si ceux-ci n’y tirent aucun intérêt personnel (car aucune chance d’en jouir, d’en bénéficier) – par pure sympathie.