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De notre penchant naturel pour estimer, donc aimer, les riches et puissants:

Rien ne tend davantage à nous faire estimer une personne que son pouvoir et sa richesse ou à nous la faire mépriser que sa pauvreté et la médiocrité de son rang. Puisque l’estime et le mépris doivent être considérés comme des espèces d’amour et de haine, il convient d’examiner ces phénomènes en cet endroit même.

David Hume, Traité de la nature humaine, livre II, partie II, section V

Pensée dualiste

Hume s’exprime toujours en dualités, en oppositions (c’est au cœur de son système):

La tendance de Hume est de simplifier ce qu’il voit en ramenant tout à des pôles binaires. Le philosophe a beau être un empiriste, un observateur qui tire les conclusions de ce qu’il voit et de ce qu’il sent, sa méthode métaphysique repose presque toujours sur une supposée binarité, un principe du tiers exclu.

Cette façon de penser est efficace et méthodique (bien qu’elle constitue un écueil potentiel de la pensée philosophique occidentale, de l’omniprésente pensée dualiste). N’y aurait-il pas lieu de dépasser ce dualisme structurel, paradigme par excellence de l’efficience?

Les riches et puissants

Nous y reviendrons demain. Pour l’heure, on retiendra que Hume cherche toujours à confirmer son système dualiste d’amour et de la haine.