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Journal

Kenya Hara appelle les designers à abandonner la course épuisante vers l’innovation technologique pour retrouver une expérience nouvelle de l’environnement qui nous entoure.

[…] la technologie devrait évoluer plus lentement et de façon plus régulière. Il vaudrait mieux qu’elle prenne le temps de mûrir, à travers un processus d’«essai/erreur». Un sens excessif et frénétique de la compétition nous a poussés à implanter de façon régulière sur des terrains instables des systèmes qui l’étaient tout autant […].

(Kenya Hara, Repenser le design, 2007)

De cette accélération découle le corollaire suivant:

Les gens se sont installés dans cet environnement technologique malsain et sont, de ce fait, chaque jour plus stressés. La technologie continue à avancer et s’est complexifiée au point qu’elle a dépassé le cadre des connaissances accessibles à un seul individu: il n’est plus possible de la comprendre ou de la saisir dans sa totalité, et elle est si vaste que ses limites sont désormais hors de vue.

(Kenya Hara, Repenser le design, 2007)

L’avantage du paradigme de la simplicité serait double, à la fois pour le spectateur (qui peine à garder la tête hors de l’eau dans une économie de l’information saturée) et pour le designer (qui a perdu le contrôle de systèmes qui risquent de s’écrouler à tout moment).